Perdre sa maman : quand une partie de soi s'en va avec elle
- mguylene6
- 28 févr.
- 2 min de lecture

Il y a des douleurs qui ne s'effacent pas, des absences qui restent vides, même quand les années passent. Perdre sa mère, c'est perdre un morceau de soi, un ancrage, une présence que l'on pense éternelle, même si l'on savait que rien ne l'est vraiment.
Mais ce qui fait le plus mal, ce n'est pas seulement son départ. C'est tout ce qu'elle ne connaîtra jamais, tout ce qu'elle ne partagera pas avec moi, et surtout, avec mes filles.
Un manque qui ne se comble pas
Quand une mère s'en va, elle emporte avec elle une part de notre enfance, de notre histoire, de ce lien unique qui n'existe avec personne d'autre. Il y a un avant et un après. On devient orphelin d'un amour inconditionnel, d'un regard qui nous connaît par cœur, d'une voix qui savait apaiser même les pires tempêtes intérieures.
Mais le plus dur, c'est de savoir qu'elle ne connaîtra jamais mes filles. Qu'elle ne sera pas là pour les prendre dans ses bras, leur raconter ses histoires, leur transmettre son amour. Elles grandissent sans elle, et moi, je sens chaque jour cette injustice.
Transmettre ce qu'elle m'a laissé
Alors, je fais ce que je peux. Je parle d'elle, je raconte des anecdotes, je garde vivantes ses expressions, ses gestes, ses petites manies. Je veux que mes filles sachent qui étaient leur grand-mère.
C'est une douleur aigre, qui ne disparaît pas, mais qui change avec le temps. Il y a des jours où elle est plus forte, d'autres où elle se fait discrète, mais elle est toujours là.
Vivre avec l'absence
On dit souvent que le temps guérit. Ce n'est pas vrai. Le temps apprend juste à vivre avec. Il apprend à intégrer le manque dans notre quotidien, à faire de l'absence une présence autrement. Parfois, je me surprends à me demander ce qu'elle penserait, comment elle réagirait. J'aimerais pouvoir lui parler, lui dire tout ce que j'ai vécu, ce que j'ai accompli.
Et puis, il y a ces moments où je sens sa présence autrement. Dans un parfum, une chanson, un souvenir qui refait surface sans prévenir. Elle est partie, mais elle n'a jamais vraiment arrêté d'être là.
Perdre sa mère, c'est perdre une partie de soi. Mais c'est aussi apprendre à faire vivre ce qu'elle a laissé en nous. À travers nos mots, nos gestes, nos choix. À travers ce qu'on transmet à ceux qui viennent après nous.
Parce qu'au fond, elle est là, dans chaque morceau d'amour que je donne à mes filles.
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